Antoine Sanguinetti, 58 ans, est sorti de l’École Navale le 1er septembre 1939. Marin, pilote de chasse, spécialiste de la défense aérienne, commando et combattant terrestre dans la Résistance, parachuté en Provence en juin 1944, pour sa troisième mission en France occupée, il rentre à Toulon avec le Bataillon de choc et la 3e Division algérienne. Puis, l’Indochine, dès 1945, des liaisons à travers le Tonkin, encore un parachutage en baie d’Along, de nouveau l’aviation embarquée... Et l’Algérie, où il commande — entre autres — un bataillon de fusiliers-marins en Kabylie, au sein de la 10e Division Para. En 1968, il conduit le porte-avions Clemenceau dans le Pacifique, pour la campagne d’expérimentations nucléaires. Les six explosions nucléaires et thermo-nucléaires auxquelles il a assisté lui ont laissé, dit-il : « une forte impression ». Commandant du Groupe des Porte-avions et de l’Aviation embarquée, il est appelé — en 1972 — à de hautes fonctions à l’État-major de la Marine. Depuis le 1er décembre 1974, il n’a plus de poste défini.