Boubou Hama est né en 1906 à Fonéko (Niger). Diplômé de l’École normale William Ponty, titulaire d’un diplôme supérieur d’aptitude pédagogique, il fut d’abord instituteur et directeur d’école. Dès les années 50, il mène de front une carrière politique et une carrière d’écrivain et de chercheur aussi considérables l’une que l’autre. Carrière politique : en 1947, il est conseiller territorial du Niger et grand conseiller de l’AOF, puis conseiller de l’Union française. Réélu conseiller territorial du Niger en 1956, il devient la même année conseiller municipal de Niamey et est élu adjoint au maire. En 1957, il est réélu conseiller territorial du Niger. Élu député du Niger en 1958, il est, depuis cette date, président de l’Assemblée nationale du Niger. En 1959, il devient sénateur et premier vice-président du Sénat de la Communauté. Il est également vice-président de l’Assemblée eurafricaine (Strasbourg) et membre de la Communauté permanente de cette assemblée. Il est, enfin, président du Parti progressiste nigérien-Rassemblement démocratique africain (PPN-RDA). Activités scientifiques et littéraires : directeur du centre IFAN du Niger de 1950 à 1957, il est devenu directeur du Centre régional de documentation pour la tradition orale (Niamey) en 1969. Membre de l’Association des Écrivains noirs, vice-président du Congrès international pour africanistes, membre du comité scientifique international pour la rédaction de l’histoire générale de l’Afrique (sous l’égide de l’UNESCO), il est aussi membre du conseil de l’Agence francophone. Auteur de plus de trente ouvrages, dont on trouvera la liste par ailleurs, il a obtenu le grand prix littéraire de l’Afrique noire en 1971 pour son roman « Kotia-Nima » et le prix Léopold Sédar Senghor pour son étude « Essai d’analyse de l’éducation africaine » parus, tous deux, à Présence africaine. En outre, Boubou Hama a écrit de nombreux articles dans diverses revues et mis à jour divers documents inédits que le Centre nigérien de recherches en sciences humaines inventorie actuellement. Enfin, il poursuit très activement la collecte des traditions orales africaines et des manuscrits arabes qui font partie de l’immense patrimoine culturel africain.