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Louise Reader

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Description
La guerre d’Algérie, vue de France, est au cœur de ce premier roman d’un écrivain de 22 ans : elle est pour Bertrand, le héros et narrateur des Temps morts, le biais par lequel il donnera libre cours à sa générosité. Lycéen, avec tous les espoirs, toutes les illusions, toutes les naïvetés, toutes les beautés de son âge, Bertrand va tenter de vivre, dans un monde mauvais, comme si la vie pouvait, un jour, être la sœur du rêve. Passé quelques pages, Les Temps morts devient le roman de la désillusion, de l’amertume et de la colère. L’un des plus déchirants et déchirés qu’on ait lus. Et jamais encore n’avait-on écrit avec cette ironie grinçante et désabusée sur les milieux de la gauche. Microsociologie des groupuscules politiques qui se situent à la gauche du parti communiste (lequel n’est pas épargné), Les Temps morts, entre des scènes de bastonnade et autres répressions policières, fait le procès des hommes et des mouvements, fous dans leurs projets et dérisoires dans leurs actes, qui se dressent contre les guerres et défendent l’honneur d’être homme. Le drame de la gauche est là : dans ce décalage entre la noblesse d’une cause et ceux qui l’incarnent. On voudrait donner quelques échantillons du talent de polémiste de Jacques-Arnaud Penent. Voici un trotskiste : « Tout à l’heure, il rentrera dans sa cachette. Fatigué. Branque n’existe pas. Il est tellement clandestin. Même à sa concierge il ne dit pas son nom. D’ailleurs, elle ne le lui demande plus. Elle le croit fou ». Les révolutionnaires, où se réunissent-lis ? : « ... Dans une salle paroissiale. Le curé est un sympathisant. Le monde renversé : les communistes ressemblent à des curés de paroisse, les prêtres prêchent la révolution. Avant, au temps de mon enfance ils revenaient de Chine. A présent, ils rêvent d’y aller ». Il ne faut pas s’étonner que Les Temps morts illustre, à la fin, le mal de vivre. Celui d’une génération — la nôtre — qui ne s’est pas remise de ses espoirs déçus. « Je ne sais plus que faire de ma vie ». disait récemment Jean-Paul Sartre. Et le Bertrand de Jacques-Arnaud Penent : « Je ne sais pas vivre ». Le désespoir qui vient de l’Histoire suscite des questions qui touchent à la nature et à la condition humaines et Les Temps morts, au style bref, net, tranchant, riche d’images neuves et aiguës, nous ramène à l’inquiétude. Mais, comme les corbeaux de la dernière page du roman, avions-nous jamais réussi à la chasser ?
Pages
268 pages
Collection
n.c
Parution
1965-01-01
Marque
Grasset (Réédition Numérique Fenixx)
EAN papier
9782706291500
EAN PDF SANS DRM
9782706291500

Prix
7,99 €

Jacques-Arnaud Penent est né à Toulouse en 1943. Études secondaires à Paris, au Lycée Louis-Le-Grand. Prépare actuellement une licence d’histoire. A dix-huit ans, secrétaire du Front Lycéen Antifasciste, membre du bureau du Front d’Action des Intellectuels Antifascistes (F.A.C.), où figurent notamment Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, etc... A vingt ans, secrétaire général des Étudiants du P.S.U. Expose à la Mutualité la politique du P.S.U., en compagnie de Pierre Naville, Laurent Schwartz, Gilles Martinet et Depreux. Démissionne de toute fonction politique en 1964. Membre de la fédération de l’Ariège du P.S.U. Les Temps morts est son premier roman.

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